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Interview avec As Sayad
02 Jun 2005


Le pays va aborder la première partie des élections, élections auxquelles vous avez refusé de participer à cause d’une loi que vous rejetez et qu’a refusé plus tard une partie des dirigeants, lui donnant des qualificatifs grossiers et même obscènes : Quelle est la raison de votre refus ?

Mon refus de participer aux élections est lié à deux choses : La première c’est naturellement la loi électorale qui a connu une vive opposition de la part de la majorité des forces politiques du pays étant donné que ça n’est pas une loi qui assure une représentation juste et saine de la volonté du peuple. C’est un sujet qui n’a besoin d’aucune explication ni simplification étant donné que les medias s’en sont largement emparés.
Croyez-moi, depuis que les élections de 2000 ont pris fin, j’insiste dans tous mes discours, toutes mes déclarations et à toutes les occasions sur la nécessité de rédiger une nouvelle loi électorale, afin de ne pas être à court de temps pour le faire mais tout ça pour rien ; Aujourd’hui, nous sommes face au fait accompli, et l’on nous dit : voici la loi, et il n’y en aura pas d’autre.

La deuxième raison, et je l’affirme franchement, c’est le dégoût que m’inspire la situation actuelle, du fait que nous sommes retournés au confessionnalisme, au système de parts, aux égoïsmes, aux rouleaux compresseurs, -j’ai alors ressenti que je n’avais plus ma place-. Je suis croyant mais éloigné du confessionnalisme et du communautarisme. Lorsque j’ai embrassé une carrière dans le secteur public puis politique, je suis parti du principe : servir mon pays et non m’en servir. Et voilà que j’assiste à une ruée vers les sièges et à une course pour arriver au poste convoité et ce, à n’importe quel prix. C’est pourquoi j’ai décidé de m’éloigner ce qui ne veut pas dire m’isoler et ne plus servir le Liban et ses citoyens.

2- Pensez vous que votre choix découle d’une conviction ou d’une prévision des résultats négatifs des élections ?

C’est certainement un choix qui émane d’une conviction profonde, et si vous aviez suivi les réactions qui ont accompagné mon refus de participer aux élections, vous l’auriez compris. Je n’avais personnellement aucun problème concernant la victoire, et si je le souhaite, mon siège est préservé. Cependant je ne peux qu’être fidèle à mes principes ; j’étais contre cette loi en 2000, on m’avait affirmé qu’elle ne serait appliquée que pour cette seule fois, c’est pourquoi je refuse son application une seconde fois.

3-Les élections sont le fruit d’une équation internationale qui s’est centrée sur le déroulement des élections à la date prévue par la constitution en laissant le choix de la loi aux libanais. Pensez – vous que les Etats-Unis, la France et les Nations Unies aient été trompés ou ont-ils agi selon leurs convictions et selon la loi internationale en ignorant les conséquences ?

Relisez le discours dans lequel j’ai fait part de mon refus de participer aux élections et dans lequel j’ai déclaré qu’il y avait malheureusement, au Liban, un groupe de personnes douées dans « l’importation de tutelle étrangère ». Je pense donc que ce qui s’est passé est le résultat de la duplicité de ce groupe corrompu.


4-Pensez-vous que le pouvoir ait commis des erreurs politiques, se soit empêtré dans des problèmes légaux, puis se soit ensuite plié á tout ce qu’il lui a été demandé, après l’assassinat du président Hariri, du député Bassel Flayhane et de leurs compagnons. Qu’aurait-il dû faire pour ne pas être en position d’accusé ?

Il est clair que le pouvoir a commis des erreurs, de nombreuses erreurs de même que l’opposition. La plus grande erreur commise a certainement été la remise de la loi de 2000 sur la table lors de la fameuse comédie au parlement.

5 - Après le retrait syrien, il semblerait que le Liban soit passé d’une tutelle fraternelle à une tutelle internationale. Est-ce que « l’internationalisation » qui se fait sur tout le pays porte en elle les indices d’un sauvetage politique et économique ou les indices d’une soumission à la volonté internationale?

Ce que je souhaiterais dire, c’est que nous refusons de remplacer une tutelle par une autre. Si la tutelle internationale a pour rôle d’aider le Liban à se redresser économiquement et politiquement nous ne pouvons certainement pas refuser cette aide. Cependant il est évident que nous refusons les diktats.
Vous savez aussi que la capacité du Liban à jouir de la liberté de choix dans le contexte régional et international actuel est limitée.

Nous avons bien évidemment souhaité que nos frères arabes se manifestent de manière plus efficace et effective pour soutenir le Liban. Cependant, leur unité et leur solidarité ne se portent pas pour le mieux ces derniers temps et nous ne devons pas non plus oublier l’assassinat du martyr Rafic Hariri qui a créé une situation politique et émotionnelle qui a changé toutes les données et mis en place une situation nouvelle que nous nous devons de prendre en considération.

6- La loi électorale a suscité le mécontentement de Bkerké et a mené à son rejet par le Patriarche Sfeir et les évêques. Pensez-vous que la modification de certaines listes à Beyrouth, dans la Montagne et dans le Nord afin d’y faire participer l’opposition obéissait au souhait du Cardinal, ou était-elle liée à une action internationale et ce à cause de l’échec de l’alliance quadripartite entre Amal, Hezbollah, le courant « Hariri » et le courant « Joumblat » ou alors cette modification avait pour but la domination préméditée du parlement ?

Le fait est que tous ces événements sont liés. Ils ont essayé de compenser la non modification de la loi par la modification de certaines listes électorales comme on a pu le constaté à Beyrouth et au Chouf. Cela se produira certainement aussi dans d’autres circonscriptions électorales. Quand à la main mise sur la prochaine chambre des députés, le jeu démocratique et les alliances risquent de changer, surtout dans un pays comme le Liban.

7- Est-ce que les événements qui se sont déroulés les uns à la suite des autres, Premièrement : L’acceptation d’une commission d’enquête internationale, deuxièmement ; la révocation de tous les chefs des services de renseignement et du procureur général Adnan Addoum, troisièmement : la formation d’un gouvernement qui ne compte aucun candidat aux élections et présidé par Nagib Mikati … étaient un ensemble de démarches qui condamnait le pouvoir qui les avaient refusées ?

Vous n’êtes pas sans savoir que la question du retrait syrien se posait déjà sérieusement depuis plus de deux ans c'est-à-dire depuis que le « Congrès américain » avait publié la loi : « Sanctionner la Syrie et aider le Liban à recouvrer sa souveraineté » et après la parution de la résolution 1559 émanant du Conseil de sécurité. Puis est survenu l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, les événements se sont alors accélérés et il se devait de les gérer en fonction de leur importance et de leur énormité étant donné que l’on fait face à des pays puissants tels que les Etats-Unis, la France et la communauté internationale représentée par le Conseil de Sécurité. Il n’est pas facile pour quel que gouvernement que ce soit d’accepter immédiatement de telles mesures qui réduisent de la souveraineté du pays. Cependant ce qui s’est passé et les répercussions de l’horrible assassinat ont obligé le gouvernement à se soumettre à ces mesures. Le plus important a été que le gouvernement accepte de se plier à toutes ces mesures et je souhaite que la vérité se fasse le plus vite possible.

8– Les prévisions montrent que l’opposition pourrait exercer après les élections des pressions énormes contre le Président de la République pour le pousser à démissionner.
Ressentez-vous l’existence, à l’étranger, de tels mouvements qui appuient cette idée et ce après que les Etats-Unis et la France aient reconnu la validité de cette prorogation après le boycott imposé par la résolution 1559.

- Je n’écarte pas l’idée que la question se pose sérieusement après la prise en charge par le nouveau parlement de ses fonctions car il semblerait que la majorité parlementaire pencherait dans cette direction. Il faut, cependant savoir que la constitution libanaise ne mentionne en aucun cas la possibilité de révoquer un président sauf dans les cas d’une violation de la constitution ou de la trahison suprême quand à la démission délibérée elle revient à la seule volonté du président et j’ignore si ce souhait est actuellement présent.

9– Est-il vrai que le pouvoir a perdu l’appui de la Syrie et de ses alliés au Liban, et ce à cause de son acceptation des demandes américaines et françaises, et à l’affaiblissement de son alliance avec le Hezbollah dû à la crise qu’a engendrée la nomination du Directeur Général de la Sûreté Générale ?

Je pense que le pouvoir a beaucoup perdu à cause de l’absence d’une vision claire et précise des événements, j’ajouterais que ce gouvernement a brillé par son absence depuis le début.

10– Pensez-vous que le refus par le parlement de la lettre envoyée par le Président de la République et son renvoi à son destinataire est une chute politique du pouvoir et le signe de l’existence d’une crise entre le pouvoir et son équipe politique ?

Ce qui m’importe en tout premier lieu est que ce qui s’est passé constitue à mon avis un manque de respect et de considération à la fonction présidentielle, car le parlement se devait de rédiger une réponse à cette lettre et expliquer les raisons qui l’ont poussé à en refuser le contenu. Le dernier recours du Président, depuis Taëf, c'est-à-dire selon la constitution, est l’échange de lettres avec la chambre des députés, c’est pourquoi le refus de la lettre est considéré comme la résiliation des prérogatives du président et en particulier de la plus importante de ses prérogatives.






11– Vous avez déclaré plus d’une fois après votre refus de participer aux élections qu’une grande crise politique se préparait au sein du système libanais à cause de la corruption, et des politiciens qui mettent en avant leurs intérêts personnels et les font primer sur l’intérêt général du pays. Votre refus était également lié à votre rejet du confessionnalisme politique, pourquoi n’avez-vous rien fait à ce sujet lorsque vous faisiez partie des gouvernements précédents ?

Premièrement, je n’ai pas participé à tous les gouvernements de ce mandat, je ne faisais pas partie du premier gouvernement présidé par Selim Hoss.
Deuxièmement, relisez mes discours, mes déclarations et mes interventions lors des conseils des ministres, vous verrez que j’ai toujours mis en garde, attiré l’attention, critiqué, mis les points sur les « i » et me suis opposé à tout ceci, mais, j’étais pratiquement le seul. Je n’avais aucune prérogative en tant que Vice Président du Conseil des Ministres et je n’avais aucun groupe parlementaire ou partis, de ce fait ma capacité a instauré des changements était limitée. Le vrai problème réside dans le fait que le pouvoir exécutif peut voir sa marge de manœuvre réduite ou stoppée par un manque de compréhension entre le Président de la République et le Premier Ministre, il en est de même pour le pouvoir législatif qui peut voir sa marge de manœuvre réduite ou stoppée par le président de la Chambre.

12– Qu’est-ce qui à votre avis a été appliqué ou non de l’accord de Taêf ?

Le Taêf a mentionné :
- Le développement équitable sur les plans culturel, social et économique dans les différentes régions.
- L’élection d’un parlement sur des bases nationales et non communautaires et de la modernisation du Sénat.
- La formation d’une association nationale afin d’examiner et de proposer des méthodes pour éliminer le confessionnalisme et les soumettre à la Chambre des Députés et au Conseil des Ministres afin qu’ils poursuivent et réalisent ces projets intermédiaires
- L’élimination de la mention de la confession et le rite sur la carte d’identité.
- La décentralisation administrative et la reconsidération du partage administratif
- La nouvelle loi électorale.
- L’assurance à tous d’une éducation et la rendre obligatoire pour le niveau primaire – tout au moins –
- L’élection par le corps judiciaire d’un certain nombre des membres de la haute cour de justice
C’est ce dont je me souviens.
Qu’est-ce qui en a été appliqué jusqu'à nos jours par les gouvernements de l’après Taëf ?

13– Quels sont les changements que vous souhaiteriez qui se fassent ?

Je pense que la pratique et l’expérience depuis Taêf jusqu’à nos jours ont montré qu’il y avait certaines modifications à apporter et à rajouter à l’accord de Taêf, entre autres :
- La question de la dissolution de la Chambre des Députés, car les conditions qui sont stipulées dans Taêf actuellement rendent la dissolution quasi impossible.
- La question du délai de 15 jours donnés au Président de la République pour signer les décrets alors qu’aucun délai n’a été précisé pour les présidents du Parlement et du Conseil.
- La question de l’abstention du Premier Ministre de signer un décret approuvé par le Conseil des Ministres dans sa majorité des 2/3, comme stipulé dans la constitution, c’est ce qui s’est passé au sujet du mariage civil.
-La question des prérogatives du Vice Président du Conseil des Ministres
- La question de la modification de certains articles concernant le système interne de la Chambre des Députés, c’est ce dont on a actuellement besoin et c’est ce que la pratique a montré.
Je ne suis pas là pour faire une lecture constitutionnelle ou légale et il reste sans doute des points à examiner, je n’ai fait que donner des exemples.

14– Pensez-vous que la nouvelle étape que nous traversons nécessite une nouvelle classe politique ?

Il est évident que nous avons besoin de l’émergence d’une nouvelle classe politique, car la classe politique actuelle, dans sa majorité, provient de membres de familles politiques traditionnelles ou est formé de personnes aux capacités financières et économiques importantes. Il existe cependant des personnes que l’on devrait encourager à participer, en particulier les jeunes et les intellectuels qui jusqu’à présent n’ont pas le rôle qu’ils devraient avoir.

15– Comment allez-vous agir lors de votre retrait du parlement face aux développements ?

Le parlement constitue la tribune du haut de laquelle la voix des citoyens parvient aux responsables. Grâce a Dieu, je possède le moyen de faire parvenir la voix des habitants du Akkar aux responsables, aussi bien de l’intérieur du parlement que de l’extérieur.

16– Le Liban fait face à l’heure de la crise aux dangers de la division et de l’implantation, comment peut-il les éviter ?

Le Liban peut les éviter s’il est réellement uni et non si l’union ne se fait que dans un but électoral. Moi je suis confiant dans le fait qu’aucune force quelque soit sa puissance ne peut imposer à un peuple ce que la majorité de ce peuple refuse. Mais si nous vivons dans une sorte de dualité c'est-à-dire si nous affirmons le contraire de ce que nous pensons et si nous pensons le contraire de ce que nous affirmons, ceci est inquiétant. La constitution libanaise a clairement spécifié : « Aucune division, aucun partage, aucune implantation », c’est comme si il avait voulu dire l’implantation aboutit à la division. Nous devons tous être extrêmement vigilant à ce sujet et déclarer d’une voix forte que l’implantation est refusée et que la division est refusée.

17- Si l’on vous demande d’être Ministre des Affaires étrangères dans le premier gouvernement « accepteriez-vous » ?
Je ne suis intéressé ni par les portefeuilles ni par les sièges, et je pense que redresser la situation est la fonction la plus importante que devrait accomplir un membre du gouvernement. C’est ce que j’ai fait pendant que j’occupais ma fonction politique. Quant á l’avenir, il semblerait que certains « amis » qui préparent leur campagne électorale, ne croient pas au dicton, je cite: « l’ami véritable est celui qui te dit la vérité et non celui qui t’approuve »

18– Regrettez-vous le fait de vous être tenu à l’écart de vos nombreuses activités pendant près de dix ans et d’avoir fermé vos bureaux privés au Liban pour bien faire la distinction entre propriété privée et propriété publique ?

Je ne regrette absolument pas, tous les sacrifices sont faciles pour le Liban.

19– Quelle loi électorale serait la meilleure pour le Liban ? Le bruit court que cette question se posera de manière insistante après les élections, est-ce qu’elle attirera votre attention car le fait de ne pas participer aux élections ne signifie pas se tenir à l’écart du service du pays et de son peuple n’est-il pas vrai ?

- Je suis de ceux qui pensent que le système politique devrait être changé car c’est un système basé sur une personne, une famille, ou une communauté. A mon sens, le changement devrait s’opérer sur trois niveaux :
- Le 1er : modifier la loi des partis en prenant en considération le fait que le parti englobe des personnes de toutes confessions.
- Le 2ème : mettre en place une nouvelle loi électorale sur la base des partis.
- Le 3ème : diviser entre la députation et le poste de ministre c’est ce sur quoi j’ai insisté dans mon discours devant la Chambre des Députés lors de la discussion sur le décret ministériel car l’union entre députation et fonction ministérielle stipule des conséquences négatives tels :
- Elle est contraire au principe de la séparation des pouvoirs législatifs et exécutifs. Si le gouvernement compte 30 ministres qui sont en même temps députés c'est-à-dire, le ¼ des sièges à la chambre, Comment serait-il possible pour le parlement d’exercer un contrôle sur le gouvernement ?
- Le député qui ambitionne un portefeuille perd sa capacité à questionner et à sanctionner le gouvernement.
- Le ministre qui ambitionne la députation perd sa capacité à s’opposer aux recommandations et aux intercessions mais il sera cependant obligé de faire des concessions et de faire preuve de complaisance afin d’obtenir la voix des électeurs.

20– Il y a quelques jours, vous avez approuvé la création d’une commission d’enquête internationale afin de trouver les responsables de la corruption et de la dilapidation des caisses de l’état et de prendre les mesures légales nécessaires contre eux. Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet ?

En réalité, je n’étais pas le premier à approuver cette commission, cependant je me suis dépêché de le faire après que la presse locale et internationale se soient emparées du sujet ainsi que certains sites Internet qui ont déclaré que des contacts auraient été établis entre des personnalités locales et internationales en vue de créer une commission d’enquête internationale pour trouver les responsables de la corruption et des vols organisés qui ont eu lieu les 15 dernières années. Il faut savoir que l’enquête englobera toutes les dépenses de l’état qui dépassent les 90 milliards de L.L. (60 milliards de $) et non uniquement les 40 milliards de $ qui représentent le montant de la dette publique. Les prérogatives de cette commission seraient d’enquêter sur la dilapidation des caisses de l’état durant toute cette période, sur les parties qui se sont emparées du budget de l’état, sur la manière dont l’argent a été dépensé, sur le coût exact des travaux engagés, et sur les personnes à qui les changements dans les taux de change ont profité, changements qui se faisaient sous prétexte de protéger la livre libanaise. Cette enquête doit se faire dans le but de traduire en justice les coupables et récupérer l’argent.

Il faut savoir que nous ne pouvons construire le Liban de l’avenir que si les coupables du passé sont châtiés, et ceux qui pensent bénéficier d’une protection étrangère ou d’une immunité intérieure le soient aussi.

21- La dernière question si vous permettez, le premier tour des élections a pris fin, hier, à Beyrouth, quels sont vos commentaires quant aux résultats ?

J’aimerais en tout premier lieu féliciter les gagnants, souhaitant qu’ils se tournent vers l’avenir et prennent en considération les soucis, les espoirs et les aspirations des habitants de Beyrouth et du peuple libanais. Ils sont à présent députés de la capitale. S’il faut des commentaires, je dirais que bien que je me sois opposé à certaines pratiques qui ont eu lieu au cours des élections, l’horrible attentat a laissé place à certaines surenchères et publicités mesquines. Je souhaite qu’elles ne se reproduisent pas ailleurs car ces slogans ont pour but d’exacerber les instincts et les sentiments et non la raison. Je souhaite également que le taux minime de participation ainsi que le peu d’intérêt que les jeunes portent à ces élections, reflètent aux responsables la gravité de la situation dans laquelle nous sommes, où dégoût et frustration priment. C’est pourquoi je maintiens ma position qui est la mise en place d’une nouvelle loi moderne qui n’évolue ni ne change tous les quatre ans selon les intérêts et ambitions personnelles.