PrintEmail This Page
Le Liban et le Moyen-Orient publié par la Série de Conférences Issam M. Fares
Un livre intitulé "le Liban et le Moyen-Orient" a été publié par la Série de Conférences Issam M. Fares, organisée par l'Université de Tufts de 1994 à 2004. Le livre contient les positions des chefs d'Etat et des politiciens principaux sur la situation libanaise et les problèmes régionaux.
.

S.E. l’ancien Vice-Premier Ministre libanais, M. Issam Fares, a récemment lancé un livre trilingue de 150 pages, de grande importance, englobant la Série de conférences annuelles qu’il a lui-même créée. En effet, créée en 1991, la Série de Conférences est annuellement accueillie par le Centre Fares pour les Etudes Méditerranéennes à l’Université de Tufts.

L’idée de créer la Série de Conférences vise, depuis ses débuts, à approfondir et promouvoir la compréhension des questions du Moyen-Orient. Son objectif primaire est de créer un environnement académique pour la promotion d’une meilleure compréhension du riche héritage de la Méditerranée Orientale et des défis auxquels la région est confrontée. Depuis sa création, la Série de Conférences a accueilli des personnalités de renom, attiré une large audience et attiré l’attention du public et des médias.

Ce livre fait la lumière sur le rôle de la Série de Conférences, une plateforme d’une importance majeure pour l’articulation et l’expression d’une large diversité d’opinions et de points de vue, et ce afin de servir comme un outil efficace pour la résolution de conflits.

Ce livre comprend huit conférences transcrites et un résumé concis du discours prononcé par le Général Colin Powell qui a préféré alors prendre la parole d’une manière officieuse, vu qu’il était candidat au poste du Secrétaire d’Etat.

Dans l’introduction, S.E. M. Fares a écrit une note de quatre pages soulignant l’importance particulière de ce livre dans un monde où « l’interaction entre les civilisations occidentales et celles du Moyen-Orient est actuellement vive. » L’introduction montre que Fares considérait la Série de Conférences « comme une contribution du Liban à la région et ses relations avec le monde occidental», partant de la grande conviction que “le Liban est un microcosme du Moyen-Orient.”

Dans l’introduction également, Fares a souligné, dans ses allocutions, le fait qu’il se concentrait, largement, sur le Liban, comme étant un pays à mission démocratique. Il a évoqué aussi des amitiés étroites qu’il s’était forgées avec une multitude de leaders remarquables des Etats-Unis, de l’Europe et du Moyen-Orient. Vu que les Etats-Unis sont l’unique superpuissance avec une grande influence de par le monde, M. Fares a essentiellement accueilli des leaders américains afin de participer à la Série de Conférences. Par exemple, les Présidents Georges H.W. Bush et Bill Clinton ont évoqué les questions américaines et moyen-orientales; l’ancien Secrétaire d’Etat James Baker a évoqué, en détails, des intérêts américains dans les pays du Golfe, alors que le Général Colin Powell a évoqué le Moyen-Orient d’une autre perspective. La sénatrice Hillary Rodham Clinton a ajouté une nouvelle dimension aux questions du Moyen-Orient traitées par les Etats-Unis en soulignant le rôle des femmes.

Suite à l’introduction, le livre a publié les remarques préliminaires effectuées par trois personnalités de renom à l’Université de Tufts:

M. Lawrence S. Bacow, Président de l’Université de Tufts, qui a considéré que l’Université bénéficiait d’une confiance remarquable dans son approche de telles questions complexes, et ce grâce à la Fondation Fares et à la famille Fares. Au nom de la communauté de Tufts tout entière, il a chaleureusement accueilli la fondation de la Série de Conférences de Fares.

M. John DiBiaggio, Président Emérite à l’Université de Tufts, qui a affirmé que la Série de Conférences de Fares a servi pour promouvoir la compréhension et l’appréciation des questions du Moyen-Orient par la communauté tout entière, estimant que l’Université de Tufts a largement bénéficié du soutien généreux des programmes parrainés par la famille Fares et lui sera toujours reconnaissante.

Dr. Leila Fawaz, le Directeur fondateur du Centre Fares des Etudes de la Méditerranée Orientale, qui a fait la lumière sur l’importance du Centre Fares pour les Etudes Méditerranéennes afin de promouvoir une meilleure compréhension de la mission du Moyen-Orient, à un moment où l’étude de la région est devenue plus urgente.


Suite aux remarques préliminaires, le livre a porté sur la Série de Conférences annuelle dans un ordre chronologique, publiant une biographie concise de chaque orateur, ainsi que les transcriptions des discours de chaque orateur et de S.E. M. Issam Fares.

D’anciens présidents et responsables de haut niveau ont pris part à la Série de Conférences, parmi lesquels: l’ancien président américain Georges H.W. Bush, qui a prononcé des allocutions dans le cadre de deux conférences: “Une Rétrospective sur la Guerre du Golfe et son Impact” (1994) et “les Perspectives du Moyen-Orient” (2003); l’ancien Président français Valérie Giscard d’Estaing: “La Contribution de l’Union Européenne à la Paix et au Développement au Moyen-Orient”; l’ancien Secrétaire d’Etat James Baker: “L’intérêt américain dans le Golfe Persique et le Moyen-Orient”; l’ancien Premier Ministre britannique la baronne Margaret Thatcher: “L’Europe et le Moyen-Orient : l’Avenir de la Démocratie”; l’ancien sénateur Georges Mitchell: “Les Principes de Paix en Irelande et au Moyen-Orient”; le Général Colin Powell: “Une Paix permanente au Moyen-Orient”; l’ancien président américain Bill Clinton: “Notre Avenir partagé”; et la Sénatrice Hillary Rodham Clinton: “Les Défis de politique dans la Méditerranée Orientale au lendemain des Elections Présidentielles.”
La liste des orateurs hôtes comprend:
‘Une Rétrospective sur la Guerre du Golfe et son Impact’
Georges H.W Bush, 41ème Président des Etats-Unis d’Amérique, le 25 octobre 1994

‘La Contribution de l’Union Européenne à la Paix et au Développement au Moyen-Orient’
Valérie Giscard D’Estaing, l’ancien Président français
8 février 1996

Les Intérêts Américains dans le Golfe Persique et le Moyen-Orient’
James A. Baker, l’ancien Secrétaire d’Etat américain
30 octobre 1996

‘L’Europe et le Moyen-Orient: L’Avenir de la Démocratie
Margaret Thatcher, l’ancien Premier Ministre britannique
24 septembre 1997

‘Les Principes de Paix: l’Irelande du Nord et le Moyen-Orient’
Georges Mitchell, le Leader de la Majorité du Sénat
4 novembre 1998

‘La Gestion de la Crise et du Changement: Le Moyen-Orient’
Colin Powell, Ancien chef de l’armée
2 novembre 2000

‘Notre Avenir Commun’
William J. Clinton, 42ème Président des Etats-Unis
13 mars 2002

‘Une Nouvelle Vision du Moyen-Orient’
Georges H.W. Bush, 41ème Président d’Etats-Unis
26 février 2003

Les Défis de la Politique Etrangère aux Etats-Unis dans la Méditerranée Orientale dans le Sillon de ces Elections
Hillary Rodham Clinton, sénateur américain
10 novembre 2004

'Remarques par l'ancien premier ministre britanninque'
M. Tony Blair
2 Février 2009


Partant de sa conviction que la Série de Conférences à l’Université de Tufts représente le phare de l’analyse interrégionale et interculturelle et assure un forum pour l’articulation d’une large diversité des points concernant le Liban et le Moyen-Orient, S.E. M. Fares s’est engagé à continuer à inviter les leaders du monde à élargir le discours et à évoquer plusieurs questions chaudes d’actualité. «Ce n’est que dans un Moyen-Orient stable et pacifique que le Liban peut se forger une place et contribuer à la liberté et à la démocratie dans la région”, a-t-il écrit.

Ce livre est considéré comme l’un des documents de référence les plus importants pour examiner les questions auxquelles le Moyen-Orient est confronté, les importantes étapes qui ont été prises et les solutions proposées.

Le livre comprend une introduction par le Vice-Premier Ministre M. Issam Fares, qui a parrainé la Série de Conférences au Centre de Fares, qu’il a lui-même créé à l’Université de Tufts. Fares a inauguré la Série de Conférences avec un discours dans lequel il s’est concentré sur la situation au Liban et dans la région et l’impact de la paix sur la sécurité et la stabilité internationales.

Dans son introduction, Fares a déclaré, à cette occasion : « Il s’agit d’un livre d’une importance particulière, émanant de la Série de Conférences Issam M. Fares à l’Université de Tufts. Il est rare que des chefs d’Etat et de personnalités éminentes prennent la parole à un seul forum pour débattre de questions de base auxquelles l’Occident est confronté dans ses relations stratégiques avec le Moyen-Orient. L’interaction entre les civilisations occidentales et celles du Moyen-Orient est actuellement si enflammée, si idéologique, si imbibée de mythes et de malentendus, influençant négativement, non seulement deux civilisations, mais également le cours des événements de par le monde. Toutefois, en raison de cette intense interaction, souvent générant de la violence, il est nécessaire de l’examiner dans un esprit de dialogue et d’entente mutuelle.

Souvent, les relations entre les nations sont régies par les défis et les réponses, par le rôle des mouvements de masse, voire par le rôle d’un individu. Souvent un individu est suffisamment libre pour initier, organiser et concentrer son attention sur les questions nationales. Ainsi, j’ai choisi de créer à l’Université de Tufts une Série de Conférences, pour débattre des questions fondamentales au Moyen-Orient.

Peut-être parce que je suis Libanais, peut-être parce que le Liban est un microcosme du Moyen-Orient, je considère la Série de Conférences comme étant une contribution libanaise à la région et aux relations avec l’Occident.

Dans le cadre de mes nombreuses allocutions au cours de la Série de Conférences, je me suis largement concentré sur le Liban comme un pays à mission démocratique. J’ai également souligné l’unicité du Liban dans la région, sa tradition démocratique, ses institutions d’éducation et de service et son caractère islamo-chrétien. J’ai appelé les Etats-Unis à accorder un intérêt continu et persistant à la question palestinienne, une question-clé dans la politique du Moyen-Orient, à la lumière des Résolutions des Nations-Unies.

Pendant environ un siècle, le Liban a été une démocratie consensuelle avec la constitution la plus ancienne dans la région, assurant toutes les libertés de base des démocraties plurielles. Toutefois, en raison de ses libertés dans une région de conflits intenses, et particulièrement les régimes non-démocratiques, le Liban s’est souvent transformé en un champ de bataille pour tous ceux qui, dans la région, ne peuvent ni s’exprimer librement, ni s’organiser dans leurs propres pays. Ainsi, il est d’une grande importance pour le Liban que cette région profite de la stabilité, de la paix, d’un ordre économique juste et de gouvernements démocratiques. Le Moyen-Orient est une région stratégique, en raison de ses riches réserves de pétrole, de sa position centrale entre l’Occident et l’Orient et de ses connexions historiques avec l’Europe. Ainsi, il est devenu une priorité dans les principales capitales du monde.

Au fil des années, j’ai entretenu des amitiés étroites avec les leaders des Etats-Unis, de l’Europe et du Moyen-Orient. J’ai voulu en faire participer autant que possible à la Série de Conférences de Tufts, que j’ai lancée en 1994. Dès le début, la Série de Conférences a attiré une large audience et l’attention des médias. Je m’attendais à ce que les orateurs parlent, en profondeur, de leur expérience, d’offrir de nouvelles idées et initiatives et d’améliorer les relations entre le Liban et la région du Moyen-Orient. Vu que les Etats-Unis sont l’unique super-puissance, avec une grande influence sur Israël et les leaders arabes, j’ai essentiellement appelé les leaders américains à participer à la Série de Conférences. J’ai demandé aux anciens présidents Georges H. W. Bush et Bill Clinton d’évoquer les relations entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient. Le Président Bush a parlé deux fois des leçons diplomatiques tirées de sa guerre dans la libération du Koweït de l’occupation irakienne. Il a souligné l’importance de ce processus dans la diplomatie et le courage d’explorer les opportunités. Il a parlé, en détails, du processus de la prise de décision à la Maison Blanche durant les principales crises internationales. Le Président Bill Clinton a fait preuve d’une maîtrise des détails en discutant du conflit israélo-arabe. Dans le cadre de son allocution, il a révélé l’importance du charisme de la présidence, a certainement recouru au charisme et aux détails en proposant une solution à la crise au Moyent- Orient. Il a regretté que cette opportunité à la fin de sa présidence ne soit pas suffisante pour aboutir à un accord. En effet, les propositions qu’il a formulées pour résoudre le problème israélo-arabe sont viables et assurent une base crédible de compromis.

Deux Secrétaires d’Etat, l’un ancien, M. James Baker, et l’autre, à l’avenir, Colin Powell, ont adressé les questions du Moyen-Orient de différentes perspectives. M. Baker, l’avocat compétent et le négociateur acharné, a adressé, en détails, les intérêts américains dans les pays du Golfe, pour le pétrole, les cargaisons, les droits et les horizons de stabilité. Pour lui, la stabilité revêt une importance spéciale pour permettre le flux de pétrole, la sécurité des routes de transport et le développement de la région pour permettre de meilleures relations avec les pays industriels.

Le Général Powell, un militant de la campagne du candidat Georges W. Bush, a sillonné la scène mondiale, profitant de son expérience militaire, de son service en Europe et de son savoir sur le changement sur la scène mondiale, au lendemain de la chute de l’Union Soviétique. Il a remarqué de nouvelles opportunités pour la région sous la Présidence de Georges W. Bush qui, selon son opinion, s’est engagé à faire ce qui est juste pour la région. La question de la guerre et de la paix était soulevée par l’ancien leader de la majorité au Sénat, Georges Mitchell. Le Sénateur Mitchell est un détecteur de problèmes internationaux par excellence. Il a négocié une solution au conflit intransigeant de l’Irlande du Nord et a proposé des étapes rationnelles, comme étant une mission de vérification des faits sur le conflit israélo-palestinien. Le fait que le Sénateur Mitchell ait des origines libanaises lui a donné une certaine empathie à l’égard du Liban et du Moyen-Orient, et a ainsi contribué à un discours plus équilibré dans la région. Il a fait part d’une “feuille de route” pour résoudre le problème palestinien.

L’allocution du Sénateur de New York, Hillary Clinton, une candidate potentielle à la présidence, a attiré une large audience d’étudiants et de non-étudiants. Elle a ajouté une nouvelle dimension à son traitement de la politique des EU à l’égard du MO, tout en soulignant le rôle de la femme qu’elle estime comme une source perdue dans la région. Elle a également mis en relief le rôle des droits de l’homme dans le développement et le besoin d’accorder une attention particulière aux pauvres. Son allocution a, en effet, déterminé un ordre du jour démocratique comme une alternative à l’ordre du jour de Bush.

Outre les orateurs américains dans la période couverte dans ce livre, deux leaders européens, l’ancien Premier Ministre britannique, la baronne Margaret Thatcher et l’ancien président français, M. Valérie Giscard D' Estaing. La baronne Thatcher a passé en revue la scène au MO, se concentrant sur le rôle de la Grande-Bretagne dans la promotion de la paix et du développement. Le Président D'Estaing a exprimé les valeurs de l’Europe continentale, telles que représentées par la France. Il a rappelé la longue expérience que l’Europe a au Moyen-Orient, particulièrement, dans l’encouragement des gouvernements constitutionnels. Pour la France, le Liban a toujours était et sera un pays d’une importance particulière, un pays dont la mission consiste à promouvoir les valeurs démocratiques et orientales à travers le Moyen-Orient.

La valeur de ce livre réside dans l’importance de chaque discours. Chaque discours est mis en relief, représentant l’expérience politique d’un leader en fonction. Le forum a assuré l’opportunité de parler librement, voire d’effectuer une autocritique. La Série de Conférences a accueilli les leaders qui ne sont plus en fonction, pour qu’ils prennent du recul et bénéficient de leurs expériences et de leur savoir extensif.

Ce livre comprend huit allocutions transcrites et un résumé concis du discours du Général Colin Powell, qui a préféré parler, d’une manière officieuse, qui était considéré pour le Poste du Secrétaire d’Etat au sein de l’Administration Georges W. Bush Administration.

L’importance et les contenus des discours, qui ont été donnés en anglais, nous ont encouragés à les traduire en arabe et en français. Ainsi, les manuscrits ont été publiés dans trois éditions séparées. Ces points de vue exprimés sont ceux des orateurs eux-mêmes et reflètent une variété de positions. L’éventail de perspectives donnerait au lecteur un large éventail de points de vue qui couvrent d’importantes positions américaines et européennes. Dans cette ère de mondialisation, il est important que toutes les personnes concernées soient exposées et comprennent, de préférence, les opinions et les positions de base des principaux preneurs de décisions américains et européens. « La Série de Conférences de Issam M. Fares à l’Université de Tufts continuera à inviter les leaders du monde à son forum et à élargir le discours en invitant des leaders d’autres régions. Le sujet du Moyen-Orient, avec toutes ses complexités, continue à être aussi urgent qu’avant, et continuera à mériter l’attention au plus haut niveau. Le Liban ne sera lui-même que dans un Moyen-Orient stable et pacifique et contribuera à la liberté et à la démocratie dans la région.