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Fares adresse un mot aux habitants du Akkar:
21 Jun 2005
L’Ancien Vice Président du Conseil des Ministres Libanais M. Issam Farès a adressé un mot aux habitants du Akkar:

Deux raisons m’ont dissuadé de me présenter aux élections:

La première: La loi de 2000 qui lèse la région du Akkar et plus particulièrement depuis qu’elle est devenue une Mohafazat de par la loi.

La seconde: La recrudescence de la haine communautaire et confessionnelle qui n’augure rien de bon. Cette haine menace la stabilité et l’unité du pays et l’expose au pire.
J’ai mis en garde contre le fait de se ranger derrière les remparts communautaires et confessionnels, surtout après notre long parcours commun vers l’entente, la fraternité et la modération.

Il était important pour moi de maintenir les relations amicales et fraternelles entre les différents courants, partis et mouvements au Akkar, c’est pourquoi je soutenais les amis et les alliés afin qu’il y’ait une concurrence vivante et honnête au sein d’une bataille démocratique saine.

J’ai donc eu de la peine en apprenant que des jeunes s’en sont pris à d’autres- de la même région- sous prétexte qu’ils soutenaient une autre liste. Ces incidents n’auraient pas eu lieu s’il n’y avait eu toutes ces incitations à la haine, dans le but d’obtenir quelques sièges de plus au parlement.

Oublions ces élections et tous les slogans étrangers à notre mode de vie et à notre mentalité qui les ont accompagnées.
Vous vous êtes prononcés, et tout le monde se doit de se plier à la volonté du peuple.

La bataille électorale a pris fin mais celle, essentielle, que nous avons menée ensemble continue, c’est celle relative au développement du Akkar. Ceci nécessite des nouveaux députés du Akkar qu’ils s’occupent de ces dossiers. Comme je vous l’avais déjà fait savoir, je serais à vos côtés pour exposer les besoins du Akkar et ce dont il a été privé durant les 15 dernières années. Même du temps où j’étais Vice Président du Conseil des Ministres je n’ai pu le sortir de l’ombre et du besoin. Alors même que je faisais l’impossible pour que les projets de la région soient intégrés aux plans quinquennaux ou triennaux, ils l’étaient, dans les premières versions, afin de nous contenter, et ce avant de les effacer et de les oublier dans la version finale. Lorsque nous nous opposions à cela, les projets étaient mis en annexe, avec une promesse d’exécution mais sans pour autant en assurer le financement, et au bout du compte ces projets finissaient aux oubliettes.
C’est ce que doivent savoir les habitants du Akkar et les députés élus quand ils reprendront les projets immobilisés dans les labyrinthes des administrations concernées.

Quant aux municipalités, et elles sont importantes pour soutenir les projets de développement, elles ont besoin d’un appui continu pour rester actives du fait du manque d’argent dans les caisses, argent qui sert à payer une minorité chanceuse ou alors des «entrepreneurs» comme Sukleen et autres .

Au niveau des soins, l’hôpital de Halba qui a coûté des millions de dollars pour être construit et équipé et ce, sans être encore fonctionnel, sans médecins ni fonctionnaires, oblige les habitants à faire la queue devant les dispensaires et les centres hospitaliers privés.

Ceci n’est qu’un exemple de ce qui devrait être fait et je tends la main aux députés élus, je les félicite et leur souhaite de réussir, de préserver la confiance du peuple et de poursuivre l’œuvre de développement avec l’aide des maires, des organismes agricoles, économiques, sociaux et professionnels afin que le Akkar que nous aimons parvienne au niveau de croissance, de développement et de prospérité que nous lui souhaitons.