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L’Université de Balamand et la Fondation Issam Fares posent la première pierre de l’Institut Universitaire Issam Fares pour la Technologie »
20 Dec 2008
L’ancien Vice President du conseil des ministres, M. Issam Fares a affirmé qu’un Liban divisé n’est pas le vrai Liban, que le Liban purement chrétien n’est pas le Liban, que le Liban purement musulman n’est pas le Liban, que le vrai Liban est le Liban uni par son peuple et son territoire, et que le vrai Liban est le Liban de la justice, de la modération, de l’équité, de l’égalité des chances et du développement équilibré.

Son excellence a prononcé son discours lors d’une grande cérémonie organisée par l’Université de Balamand et la Fondation Issam Fares à l’occasion de la pose de la première pierre de «L’institut Universitaire Issam Fares pour la Technologie» qui n’est autre qu’une filiale de l’Université de Balamand dans la région de Bayno- Akkar. La cérémonie s’est déroulée sous l’égide et la présence de sa béatitude Ignas IV Hazim, Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient pour les Grecs-Orthodoxes ainsi qu’en la présence de M. Michel Fares, président du conseil d΄administration de la Fondation Issam Fares.

L’allocution de Dr. Elie Salem, président de l’Université de Balamand

Dr. Elie Salem, président de l’Université de Balamand adressa son allocution où il considéra que: «nous avons lancé un institut universitaire à Akkar et du Akkar vers le Liban, et du Liban vers tout l’Orient Arabe», précisant que l’institut est unique en son genre, et insistant sur le fait que Akkar mérite d'être unique et pionnière dans ce domaine. Salem a également signalé que l'institut se situe dans une région à mi-chemin entre les deux capitales de deux pays frères. Il ajouta: "Toute idée a besoin d’être soutenue, financée et concrétisée; et par coïncidence, alors que sa béatitude inaugurait l’Université de Balamand, il avait à ses côtés un partenaire qui partage ses rêves, un jeune homme de rite orthodoxe, fils d’une famille «Akkari» modeste, qui a pu exceller dans le monde des affaires au niveau local et international grâce à ses efforts assidus et sa détermination, et qui a œuvré en faveur des moins nantis de son peuple. Ce jeune n’a pas gardé son argent pour lui-même ; il l’a utilisé pour construire ce qu’il faut construire, et enseigner ceux qui ont besoin d’enseignement ; ce jeune homme n’est autre que son excellence M. Issam Fares qui était aux côtés du patriarche quand il posa la première pierre de l’Université de Balamand. Lorsque sa béatitude a pris la décision de commencer la construction des premiers bâtiments du campus, M. Fares fut le premier donateur». Dr Salem ajouta : «Nous avons l’honneur d’avoir avec nous aujourd’hui son fils aîné, notre très cher ami Michel Fares, qui a œuvré avec nous pour réaliser ce rêve».


M. Salem a détaillé la situation actuelle de l’Université de Balamand et ses résultats, affirmant qu’à travers chaque institut universitaire à Akkar, nous dressons des ponts qui relient le Balamand aux autres régions plus ou moins proches. Il a également affirmé que cet institut universitaire est prioritaire dans les futurs plans d’expansion, afin qu’il devienne un phare académique mondial.


L’intervention de Dr. Michel Najjar, vice-président de l’Université de Balamand

Après la cérémonie d’inauguration, Dr Michel Najjar a expliqué la philosophie derrière la création du centre universitaire et des branches et spécialisations adoptées dans la plupart des pays du monde: «Le projet prévoit deux centres à Bayno et à Cheikh Znad dans la plaine du Akkar qui visent à promouvoir les conditions sociales et géographiques de la région», dit-il.

Le mot du représentant du mufti d’Akkar Cheikh Malek Jadida

Le représentant du mufti d’Akkar Cheikh Malek Jadida prononça son discours en transmettant les salutations du mufti Rifai, absent à cause de sa présence dans les lieux saints ; il s’adressa ensuite au patriarche Hazim, disant : «Vous êtes le bienvenu à Akkar. Vous êtes un visiteur honorable qui vient instaurer la culture et l'éducation dans notre région». Il salua ensuite M. Issam Fares : «Mes salutations à l’homme autodidacte et au dignitaire «Akkari» représenté par son honorable fils Michel qui est venu à Akkar pour témoigner des exploits de son père dans les montagnes et les plaines du Akkar. Nous sentons la présence de M. Issam Fares dans les quatre coins de cette région. Akkar est aujourd’hui prospère grâce à ses actions, y compris ce grand monument de l’éducation et du savoir».


Et d’ajouter : «Cette université est un des signes de prospérité ; elle réunit des personnes généreuses et de bonne volonté, et les voilà toutes réunies aujourd’hui pour exprimer leurs joie et leur fierté face à ce grand centre éducatif. Akkar a surmonté tous les problèmes et a compté sur des hommes charitables comme M. Issam Fares.»


Le mot de l’ancien Vice Premier Ministre Issam Fares


Le mot du Vice Premier Ministre Issam Fares fut prononcé par son agent au Liban, l’ingénieur Sajih Atieh:

«Son excellence Issam Fares m’a demandé de vous transmettre ses meilleures salutations, et j’ai l’honneur de lire son discours.

J’aurais bien aimé être avec vous en ce mois de charité, de sacrifice et d’altruisme. Je saisis l’opportunité en cette période des fêtes de l’Adha et de Noël pour présenter mes meilleurs vœux à chacun de vous, espérant de vivre ensemble le vrai sens commun de ces deux fêtes, religieusement et socialement. Toutefois, je suis encore plus content aujourd’hui car j’ai passé le flambeau à celui qui a tant œuvré pour réaliser le rêve de tous les «Akkaris» en fondant une université à Akkar, je compte donc dans cette mission sur mon fils Michel qui déploie un grand effort pour la réalisation de ce projet. Je lui suis bien reconnaissant pour vous avoir transmis mes sentiments les plus sincères en offrant ce cadeau de valeur à Akkar dont chaque grain de sable est pour moi plus précieux que les trésors du monde entier.

Comment puis-je ne pas être comblé, alors que sa béatitude le patriarche Ignas IV que je respecte et admire tant, tient cette cérémonie sous son égide et en sa présence le jour de son anniversaire. Je suis incapable d’exprimer mon admiration pour lui, et je supplie le Seigneur de lui donner une longue vie pour qu’on puisse vivre sous sa bénédiction et sa sainteté, sachant qu’il est la valeur spirituelle qui illumine le chemin de chaque personne qui croit que le Liban est un lieu d’entente et de paix. Cette première pierre posée aujourd’hui est la traduction de notre croyance en le Akkar et de la nécessité d’être équitable à son égard, ce qui est en fait un devoir qu’on doit accomplir pour servir à cette région qui a tout donné et sacrifié pour la patrie.

Désormais, la région du Akkar ne sera plus marginalisée alors que c’est une région active du pays. Nous refusons que les rêves des «Akkaris» et les aspirations des jeunes de Akkar restent ignorés des responsables officiels. J’ai été privé de suivre mes études universitaires dans ma région car il n’existait pas d’universités à Akkar, mais maintenant je n’admets point que nos jeunes émigrent à la recherche de l’enseignement. C’est dans cet esprit que nous avons entamé le travail de fondation d’une université à Akkar. Nous, les «Akkaris», connaissons bien notre terre et l'adorons, et nous sommes conscients de l'importance de notre attachement à nos racines. Notre terre et notre conscience nous donnent la force d’œuvrer pour garder nos confrères à Akkar et renforcer leur attachement à leur terre pour que cette région demeure active et dynamique.

La pose de la première pierre à l’Université de Balamand Institut Universitaire Issam Fares pour la Technologie à Bayno, qui est devenue le point de rencontre de toutes les régions du Akkar après la construction de nouvelles autoroutes et la diversification de ses projets, n’est qu'un couronnement de la stratégie de développement qu’on avait mise en place pour renforcer notre appartenance et attachement à cette terre, et pour exploiter les capacités des «Akkaris» afin qu'ils résistent à la tentation de l’émigration, ce qui garantira un meilleur avenir aux nouvelles générations.

Je profite également de cette occasion et de cette rencontre marquée par la présence du patriarche, du mufti du Akkar et de la constellation des responsables, des cadres et des personnes qui ont fait preuve d’un engouement et d’une grande motivation à l‘égard de leur région et de leur pays, pour lancer une invitation à tous les libanais à suivre les pas des «Akkaris» et se libérer du fanatisme et du renfermement sur soi et agir dans la société en toute justice, s’ouvrir aux autres et les accepter avec philanthropie et bonté. J’invite aussi mes compatriotes à passer outre les longs conflits stériles et à se dévouer dans leurs activités nationales et professionnelles pour développer notre pays et réaliser une croissance dans les quatre coins du Liban sans aucune exception ou discrimination.

Le Liban instruit, cultivé et civilisé ne peut exister que par notre union, notre conciliation avec notre passé et notre planification pour un meilleur avenir. Pour ce, je vous invite à nous joindre à préparer avec une bonne volonté nationale, un lendemain prospère, tout en respectant les traditions et les valeurs de l’union nationale qui invitent à l’amour et la paix.

Le Liban confessionnel, sectaire et fanatique n’est pas le Liban,
Le Liban divisé n’est pas le Liban,
Le Liban purement chrétien n’est pas le Liban,
Le Liban purement musulman n’est pas le Liban,
Le vrai Liban est le Liban uni par son peuple et son territoire,
Le vrai Liban est le Liban de la justice, de la modération, de l’équité, de l’égalité des chances et du développement équilibré.

Je suis persuadé que la première pierre qu’on a posée aujourd’hui à l’Université de Balamand à Akkar rentre dans le contexte et l’esprit national auquel nous aspirons grâce à notre expérience et à notre engagement à appliquer la méthode pédagogique patriotique de l’université, perpétuellement bénie par sa béatitude le patriarche qui veille sur l’union du Liban et sur l’avenir de ses jeunes. Nous tenons aussi bien à avoir une bonne administration engagée et bien dévouée à l’enseignement, l'éducation et le patriotisme pour assurer le bien être de nos jeunes dans l'avenir. Permettez moi aussi de remercier Dr. Elie Salem et Dr Michel Najjar pour les efforts incessants qu’ils ont déployés afin de réaliser ce rêve «Akkari», et de transformer cette université en un symbole éducatif et national qui s’est auto-affirmé sur tout le territoire libanais.

Je remercie également tout ceux qui nous ont permis de concrétiser notre attachement à Akkar et à notre pays en préparant l'avenir qu’on souhaite à nos enfants, et je réaffirme à tous mes compatriotes et aux «Akkaris» en particulier que nous resterons avec eux pour réaliser tous leurs rêves, et que toutes nos rencontres seraient tenues pour le bien de Akkar et du pays en entier.
De là je lance mon appel: "Disons oui au Akkar de l'enseignement et de la culture.
Oui au Akkar patriotique réconcilié avec ses valeurs
Oui au Akkar, région de l’interaction, de la modération et de l’ouverture
Réjouissez-vous de votre cadeau des fêtes ; l'inauguration de cette université qui réunit les gens charitables, instruits et éduqués.

L’allocution de sa béatitude Ignas IV Hazim, Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient pour les Grecs-Orthodoxes
Le Patriarche Hazim, qui tient cette cérémonie sous son égide, a pris ensuite la parole ;
«Il ne me reste plus beaucoup à dire et j’approuve totalement tout ce qui a déjà été dit. Je prie le Seigneur de nous garder bienveillants pour qu'on puisse voir le bien dans ce monde. Je voudrais bien mentionner le mérite et la générosité d’Abou Michel, «que le seigneur le protège». Je suis le seul à le surnommer «Abou Michel» car j’aime bien évoquer son aîné, et il est important de noter que son excellence a accompli d’innombrables activités pour ce pays, que partout au Liban on peut distinguer les empreintes d’Abou Michel. Bénites sont ses innombrables œuvres de bienfaisance, qui, seraient-elles énumérées, rempliraient bien des pages de livres entiers et de plusieurs journaux, mais lui, il préfère agir en gardant l’anonymat».

Le patriarche a évoqué sa visite chez son excellence M. Fares à Paris où il lui a présenté l’idée de créer une université, et a ensuite évoqué, en détail, le rôle et le soutien continu de M. Fares pour cette université depuis sa fondation et jusqu’à nos jours. Il conclut en disant que cette université est ouverte à tous les libanais.

Un remerciement adressé à Mme Hala Issam Fares
Après que toutes les allocutions furent prononcées, tous les cadres et les personnalités présentes à la cérémonie remercièrent Mme Hala Fares, la femme de son excellence M. Fares, pour la grande réception qu'elle a donnée à cette occasion. Un déjeuner fut ensuite servi.

Un aperçu historique sur l’Institut Universitaire Issam Fares pour la Technologie.
L’Institut Universitaire Issam Fares pour la Technologie est le premier institut universitaire à Akkar. L’université de Balamand a obtenu le permis de construction en 1999 et son administration a choisi de le fonder à Akkar. Dès lors, son excellence M. Issam Fares a exprimé son souhait de financer ce grand projet éducatif et d’adopter son programme et ses objectifs et d'offrir un terrain pour y construire le campus.

Cet institut est spécialisé dans tous les domaines de la technologie dont l’ingénierie, l’agronomie, la gestion et l’informatique, et se distingue par le large éventail de spécialisations qu'il présentera aux jeunes du Akkar et de son voisinage " en vue de former de futurs cadres techniques spécialisés, capables de répondre aux besoins de l’application des stratégies de développement du pays". L'institut comprend 30 facultés spécialisées dans les sciences technologiques, dont 27 sont basées dans le bâtiment principal à Bayno, alors que 3 autres, l’agronomie, les sciences marines et l’aviation civile, seront basées dans la région de Cheikh Znad dans la plaine du Akkar, vu sa proximité de la base aérienne de Koleyat.

La philosophie pédagogique de l’institut est fondée sur 2 bases essentielles qui sont l’assurance de l’enseignement universitaire dans le domaine technologique et la formation professionnelle. De même, l’institut s’est fixé 3 objectifs principaux :
1- Le développement de programmes académiques spécifiques pour les étudiants spécialisés dans les domaines des sciences technologiques. Ces programmes doivent être liés académiquement et professionnellement aux besoins vitaux du développement et du progrès éducatif et doivent être appliqués en collaboration avec des universités mondiales et des entreprises nationales scientifiques et industrielles.
2- L’organisation de cours de formation spécialisée dans l’habilitation et la réhabilitation professionnelle et technique, afin de former des cadres professionnels distingués.
3- L’importance de porter un soin particulier aux recherches et aux études appliquées et d’examiner les besoins du marché du travail en personnes ayant des spécialisations techniques, tout en tissant des liens avec les entreprises productives et économiques pour que cette spécialisation et cette formation professionnelle répondent aux besoins du pays.

La structure proposée pour les programmes de l’institut comprend : La technologie de l’informatique (l’informatique), la technologie de gestion (la gestion des affaires, la comptabilité et la finance), la technologie agricole (la technologie alimentaire, la production animale et végétale), les technologies de génie (l’électronique, les télécommunications, génie civile, génie mécanique et la production). Ces domaines comprennent aussi les sous-spécialisations suivantes: l'électronique, l’électrotechnique, l’automation ou l’automatique, les télécommunications, l’instrumentation médicale, l’informatique, l’informatique industrielle, les systèmes informatiques, l’informatique de gestion, les mesures physiques, les techniques de la matière, génie chimique, génie civile, génie mécanique et productive, les techniques de l’eau, les techniques de l’industrie alimentaire et biologique, les analyses biologiques et biochimiques, les systèmes alimentaires, l'agriculture, la gestion des entreprises, la gestion de logistique et du transport, la gestion de la production, la comptabilité et les sciences financières, les techniques de l’assurance, les techniques de marketing et de publicité, les techniques bancaires, les techniques audiovisuelles et l’architecture
d’intérieur.