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Fouad Daaboul: Issam Fares était un homme d’Etat. Il était également un Etat au sein d’un homme
18 Mar 2010

Al Anwar – Le 18 mars 2010

Fouad Daaboul

 

Les (grands hommes) sont partis, les (petits) y sont restés !!

Issam Fares connaît bien les règles!

Il sait comment rendre hommage aux grands hommes.

Et il en est un.

Il est également un grand homme de par sa richesse et ses contributions.

Les gens ont espéré qu’il rentrait au bercail.

Quand il est rentré, le devoir l’a appelé.

Il a répondu à l’appel avec la bravoure des braves.


Il est devenu le Vice-Premier Ministre.

Cependant, il se connaît très bien.

Il connaît également ceux qui sont capables de servir le Liban de par le monde.

Le pays ploie sous le poids des crises.

Les gens souffrent d’une crise.

La pauvreté les étouffe; le chômage les étrangle.


Les jeunes sont perdus et demeurent loin des universités et des instituts.

Il a compris toutes ces choses très vite.

Il a lutté contre la pauvreté. Il était généreux et a accordé des bourses aux jeunes avec une discrétion extrême.

Les Libanais ont découvert très tôt que cet homme était un miracle humain.

Issam Fares était un homme d’Etat.

Il était également un Etat au sein d’un homme.


Il ne s’est pas contenté de faire du bien et d’aider les gens.

Mais il était très altruiste et a oeuvré en faveur de la reconstruction d’un pays marqué au fer rouge par la guerre.

Il a déployé des efforts ardus et a offert de larges contributions.

Il était content de donner.

C’est le plus beau sentiment qu’un homme peut avoir, comme Said Akl le dit.

***

Cette autorité s’impose de par le monde.

Quand l’un des hommes les plus riches de la planète la visite, la population locale se hue vers lui pour lui faire mal et faire mal à ceux qui l’accompagnent au Liban.

Une autorité (protégeant) sous ses ailes les perdants. Que fera-t-elle alors?

Elle ne savait pas comment attirer les grands hommes pour la soutenir.

Elle n’a pas tenté d’attirer l’un des enfants de Issam Fares à travailler avec elle.

Au contraire, elle a attiré ceux remplissant des positions de frimeurs.

Le jour où Carlos Slim a quitté le Liban, il était le dernier à demander ce que les autres ont déjà demandé, quatre ans plus tard.

La requête du requéreur n’avait pas sa raison d’être.

Ce n’est pas une leçon.


Mais c’est le droit du peuple à s’enquérir des raisons.

Et il est du devoir de l’autorité d’y apporter la réponse.

Elle connaît ceux qui sont partis loin, mais n’en connaît pas les raisons.

Si Najad Fares remplissait une position qu’il méritait, personne n’aurait quitté un Etat, en besoin d’hommes d’Etat.

Le pays demeurera-t-il, avec une autorité visant à remplir les positions vacantes en partageant les meilleures places, au lieu de désigner ses grands hommes pour les occuper?

Un Etat ne peut renaître de ses cendres qu’avec des hommes d’Etat.

Les autres vont-ils comprendre le secret?