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Margaret Thatcher: ‘L'Europe et le Moyen Orient: L'Avenir de la Démocratie’
 

 
   


Extraits du discours de M. Fares:

Madame la Baronne Thatcher soutient ce qui est juste; elle ne fait jamais de compromis lorsqu’il s’agit de principes et défend toujours ses convictions.

A l’ère du socialisme, le Premier Ministre Thatcher a promu bien haut les normes d’une économie libre, de marché ouvert et de privatisation. A une époque où la peur et les compromis prévalaient, elle a agit avec courage. Elle a parlé au nom du monde libre et aucun dirigeant occidental ne pouvait se permettre de prendre des engagements importants sur le plan international sans la consulter. Telle était sa position et son influence.

Lorsque le Liban s’est tourné vers elle en quête d’aide en 1983, sa réponse a été positive – elle a déclaré que le Liban, en tant que pays démocratique, pouvait jouer un rôle important dans le développement de la démocratie dans le monde arabe. Gardant bien en vue l’avenir de la liberté et de la démocratie au Moyen-Orient, elle a soutenu le Liban avec sagesse.

Après de grands efforts, les Libanais sont parvenus à un accord de paix effectif en 1989. Cet accord, connu sous le nom d’Accord de Taëf, a mit fin à la guerre. Le Liban a recouvré aujourd’hui sa stabilité et est un des pays les plus sûr du monde. Reconnaissant ce fait, les États-Unis ont levé la défense de voyager au Liban, qu’ils avaient mise en place depuis bien des années, durant les jours les plus sombres de la guerre.

La stabilité du Liban à long terme dépend de la stabilité de la région, en particulier d’une solution juste et globale au conflit israélo-palestinien. Si le processus de paix est important pour tous les pays de la région, il est particulièrement important pour le Liban. Les incertitudes persisteront tant qu’une vraie paix n’est pas atteinte.

La paix dans notre région ne peut se faire par morceaux. Des traités séparés entre Israël et l’Égypte d’une part, la Jordanie et l’OLP d’autre part n’apporteront pas les résultats espérés. D’ailleurs ils ne les ont effectivement pas apportés.

La région a besoin d’une paix basée sur un fond, pas sur une forme. C’est pourquoi le Liban et la Syrie travaille main dans la main pour une paix globale, juste et durable. Le processus de négociation implique l’engagement sérieux des États-Unis tout comme celui de la Grande-Bretagne. Dans les années 1940, les États-Unis et la Grande-Bretagne se sont alliés et ont gagné la guerre. L’opportunité se présente aujourd’hui à nouveau : ils peuvent s’allier et gagner la paix.

Voici le challenge auquel nous sommes confrontés et que nous devons accepter. Alors suivons le style Thatcher : décidons, planifions, agissons et ne nous retournons pas.

Voilà la paix dont le Liban a besoin.
Voilà la paix dont la région a besoin.
Et voilà la paix que le monde mérite.


Résumé du discours de Madame Thatcher:

Dans son discours impromptu, La Baronne Thatcher a concentré ses propos sur les opportunités et les dangers auxquels fait face l’avenir de la démocratie au Moyen-Orient.

Madame la Baronne Thatcher a débuté son discours par un hommage au Liban et à M. Fares qui lui donnait l’opportunité d’exposer la question vitale de la paix au Moyen-Orient. Elle a fait remarquer que le processus de paix nécessitait des dirigeants courageux comme M. Tufts, le fondateur de l’université ou M. Issam Fares, qui a prit l’initiative d’instaurer ces séries annuelles de conférences académiques devant une audience aussi importante… L’histoire n’est pas seulement faite d’évènements, elle est aussi faite de personnes qui mènent ces évènements et les traduisent en faits réels.

Elle a ensuite parlé de l’importance de l’Amérique dans le monde actuel – en tant que nation construite sur les bases de liberté, droits de l’homme, démocratie et idéaux humanitaires – et a rappelé à l’audience comment les régimes dictatoriaux et autoritaires de certains pays, tels qu’en Europe de l’Est et en Russie, avaient finalement succombés au pouvoir des systèmes libres et démocratiques instaurés aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Europe de l’Ouest.

Parlant de l’entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté Européenne, Madame Thatcher a expliqué qu’elle était contre la Communauté Européenne et son union monétaire, mais qu’elle soutenait totalement la coopération et la coordination entre les pays européens.

Décrivant la situation au Moyen-Orient comme un problème très délicat et très important pour le monde aujourd’hui, elle a dit : La Palestine est le berceau des trois religions monothéistes – le judaïsme, la chrétienté et l’Islam – mais c’est un pays qui a vu beaucoup de sang couler depuis les débuts de l’histoire... La Palestine a besoin que nous fassions un grand effort aujourd’hui, pour assurer la paix, la tranquillité et la stabilité sur sa terre.

De plus, a t’elle ajouté, la région du Moyen-Orient est riche en pétrole – un élément vital dans l’évolution du niveau de vie et dans l’amélioration des conditions humanitaires défavorables, non seulement à l’Est, mais à l’Ouest aussi.

Commentant la crise du Golfe, lorsque le régime dictatorial irakien a envahi le Kuwait mettant en danger la stabilité d’autres pays producteurs de pétrole dans la région, Mme Thatcher a rappelé sa réunion avec le Président Georges Bush à Aspen, où ils ont étudié la situation en détail ainsi que les dangers qui en découlaient et ont décidé d’un commun accord d’une riposte militaire immédiate. Alors que le Conseil de Sécurité des Nations Unis en était encore à débattre des décisions à prendre à l’encontre de l’occupation du Kuwait par l’Iraq, les troupes américaines et britanniques prenaient position dans la région.

«Pour faire face à un évènement politique et stratégique tel que celui-ci les dirigeants doivent adopter une approche et un jugement démocratique. L’Union européenne a tenté de résoudre cette situation dangereuse en prenant une position offensive égale au danger; elle a ensuite réalisé qu’il lui manquait l’auréole de super-puissance des États-Unis ainsi que sa force militaire, tout comme il lui manquait l’unité et l’efficacité requise pour prendre la décision.»

Thatcher a exprimé son regret quant à l’absence d’un progrès significatif dans la recherche d’une solution pacifique de la crise du Moyen-Orient. Elle s’est demandé comment la paix pouvait être atteinte alors que chaque partie concernée demeure intransigeante quant au plus petit détail et continue à prendre des positions sur le terrain. Faire la paix requiert du courage et de la flexibilité.

«Nous ne pouvons pas compter sur un processus de paix qui dure à l’infini. L’initiative requiert d’urgence une action qualitative et quantitative des États-Unis, qui seuls sont capables de forger et d’implanter la paix recherchée. L’Union européenne ne peut pas jouer le rôle efficace des États-Unis. Bien qu’elle ait la capacité d’influencer, son efficacité est limitée.»

Thatcher a durement critiqué l’extrémisme présent des deux côtés, israélien et palestinien, extrémisme qui représente un des obstacles majeurs à l’instauration de la paix. L’espoir dans la région dépend de la création de démocraties qui n’entrent pas en conflit, qui sont fondées sur le respect des droits de l’homme. Elle a appelé les grandes démocraties des États-Unis et de l’Europe de l’Ouest à préserver une suprématie militaire, politique et économique en expliquant que si une telle suprématie avait existé dans le passé, les deux guerres mondiales n’auraient pas eu lieu.

Thatcher ne croit pas en un Nouvel Ordre Mondial. Pour elle, il existe 76 démocraties menées par les États-Unis et la Grande Bretagne qui sont capable d’assurer la paix mondiale. Elle a exprimé l’espoir que des régimes raisonnables qui se basent sur des systèmes démocratiques mèneraient les peuples du Moyen-Orient, à travers le dialogue, à cette paix si longtemps recherchée.

Thatcher a fait entendre qu’elle pensait que le temps était venu pour la paix, que de notre temps l’on ne pouvait plus se permettre la guerre. Atteindre la paix, a t’elle dit, incombe aux dirigeants et aux peuples de la région, avec une aide efficace des États-Unis. Enfin, elle a dit espérer une coopération continue entre la CEE et les EU dans la lutte pour la paix et la sécurité de tous les peuples du Moyen-Orient.
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