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Séminaire sur l’Irak après le Liban au Centre Issam Fares pour le Liban
22 Apr 2010

ANP – 22 avril 2010


Le Centre Issam Fares pour le Liban a organisé un séminaire intitulé « l’Irak après le Liban : l’expérience d’un pouvoir consensuel », avec la participation d’experts irakiens dans les questions stratégiques, Dr. Abdel Hussein et Dr. Faleh Abdel Jabar, Président de l’Institut d'études stratégiques de l'Irak , en la présence de la députée au Parlement irakien Leila Al Khafaji et d’une délégation de l’Imam Al Hakim au Liban, dirigée par Ali Hakim et un nombre d’activistes irakiens et d’autres personnes libanaises concernées.


Tout d’abord, le directeur adjoint du Centre, Michel Abou Najem, a prononcé une allocution dans laquelle il a souligné que « les résultats des dernières élections en Irak ont révélé des problématiques similaires à celles qui ont émergé au Liban au lendemain des élections de 2009, notamment le conflit concernant les principes selon lesquels le gouvernement est formé, la polémique concernant le concept de majorité et de minorité, l’incapacité de tout camp à former un gouvernement de majorité classique en raison de la concentration des ethnies et des communautés religieuses qui se replient sur elles-mêmes, et l’absence de multiples choix politiques, dans le cadre de l’expérience du fédéralisme entre les groupes. »


Dr. Abdel Hussein Chaaban a estimé « qu’un pouvoir consensuel en Irak avait abouti à une impasse car le pouvoir consensuel n’était qu’une phase transitoire qui ne pouvait tendre à l’infini, sinon il se transformerait en un système de quote-parts qui n’apporterait que calamités en Irak si l’on ne parvenait pas à la citoyenneté et au respect de toutes les composantes du peuple irakien. »


Il a estimé que « les règles sur lesquelles la Constitution iranienne fédérale s’était basée étaient erronnées, car dans les Constitutions fédérales, le droit régional est soumis au droit fédéral alors que la situation est inversée en Iraq. Dans les fédérations, la représentation diplomatique est unifiée. Quant aux ambassades irakiennes, il existe une unité responsable des questions culturelles et de développement, soit une ambassade au sein d’une ambassade. » Il a critiqué la Constitution irakienne estimant qu’elle avait été rédigée à la va-vite et sous influence étrangère sous l’administration de l’ancien Président du Conseil de Gouvernement Intérimaire Paul Bremer, signalant que « la première version avait été rédigée par le professeur de droit à l’Université de Harvard, Noah Feldman, qu’il a qualifié de sioniste. »


Dr. Faleh Abdel Jabbar, pour sa part, a assuré que « le fédéralisme ne consistait pas en une désintégration des pays, mais du pouvoir, souligant que « la sévérité de la centralisation aboutissait à son opposé et que de nombreux Etats pluriels avaient adopté le système fédéral. »